RE2020 maison individuelle 2026 : exigences, matériaux et coefficients à respecter

Zoéna Delcourt

octobre 15, 2025

Vue de face d'une maison contemporaine blanche et bois avec jardin

L’essentiel

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Points clésActions concrètes
Réglementation Environnementale 2020 obligatoire depuis janvier 2022Remplacer la RT2012 pour viser sobriété énergétique et décarbonation
Six coefficients de performance à respecter impérativementCalculer Bbio ≤ 63, Cep ≤ 75 et Cep,nr ≤ 55 kWhep/m²/an
Seuils carbone renforcés pour 2025-2027Atteindre 530 kgCO2eq/m²/an contre 640 précédemment
Matériaux biosourcés privilégiés dans la constructionChoisir bois, chanvre, paille pour réduire l’impact carbone
Pompes à chaleur et énergies renouvelables favoriséesBannir les chaudières gaz seules, installer systèmes hybrides
Extensions inférieures à 100m² concernées depuis 2023Appliquer la RE2020 aux petites constructions neuves

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La Réglementation Environnementale 2020 transforme radicalement la construction de maisons individuelles depuis janvier 2022. Cette nouvelle norme, qui remplace la RT2012, poursuit trois objectifs ambitieux : la sobriété énergétique, la décarbonation des bâtiments et l’amélioration du confort d’été. Je vous guide à travers les évolutions cruciales qui vous attendent pour 2025-2026, avec des seuils carbone renforcés et de nouvelles exigences matériaux. Comprendre ces changements devient essentiel pour tout projet de construction neuve ou d’extension. Les futurs propriétaires et constructeurs doivent anticiper ces contraintes pour respecter les nouveaux coefficients et optimiser leurs choix techniques. Cette réglementation environnementale s’inscrit dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone visant la neutralité carbone d’ici 2050.

Les coefficients et seuils RE2020 pour les maisons individuelles en 2026

Les cinq exigences de performance énergétique

La réglementation impose le respect de six exigences de résultats qui encadrent strictement les performances des constructions neuves. Le coefficient Bbio constitue le premier pilier avec un seuil maximal de 63 points pour les maisons individuelles. Cet indicateur mesure précisément les besoins bioclimatiques en chauffage, rafraîchissement et éclairage, indépendamment des systèmes énergétiques installés.

Les consommations d’énergie primaire sont encadrées par deux coefficients complémentaires. Le Cep, limité à 75 kWhep par mètre carré et par an, contrôle la consommation énergétique totale du logement. Le Cep,nr resserre encore l’étau avec un seuil de 55 kWhep par mètre carré et par an pour l’énergie primaire non renouvelable uniquement.

CoefficientSeuil maison individuelleFonction
Bbio63 pointsBesoins bioclimatiques
Cep75 kWhep/(m².an)Consommation totale
Cep,nr55 kWhep/(m².an)Énergie non renouvelable

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Évolution des seuils carbone jusqu’en 2026

L’impact carbone construction connaît un durcissement progressif particulièrement significatif. Pour 2025-2027, le seuil passe de 640 à 530 kgCO2eq par mètre carré et par an, représentant une baisse substantielle de 15%. Cette évolution favorise l’utilisation de matériaux biosourcés et encourage les constructeurs à repenser leurs choix techniques.

L’IC énergie demeure stable à 160 kgCO2eq par mètre carré et par an, avec une exception notable pour les raccordements aux réseaux de chaleur urbain portée à 200. Les coefficients de transformation énergétique évoluent également : l’électricité passe de 2,58 à 2,3, favorisant le retour des solutions électriques performantes dans les constructions neuves.

  • Énergies renouvelables (bois, solaire) : coefficient 1
  • Gaz méthane réseau : coefficient 1
  • Électricité : coefficient 2,3 (contre 2,58 précédemment)

Exigences de confort d’été et étanchéité

Le confort d’été devient une préoccupation majeure avec l’indicateur DH mesurant les degrés-heures d’inconfort. Les seuils fixés à 26°C la nuit et 28°C le jour imposent une conception bioclimatique rigoureuse. Cette exigence pousse les concepteurs vers des solutions passives : orientation optimisée, protections solaires efficaces et ventilation naturelle renforcée. Pour comparer vos options, retrouvez « nouvelles règles re2020 : repères », avec exemples concrets et check-list prête à l’emploi.

L’étanchéité à l’air reste un point crucial avec l’obligation de respecter Q4 ≤ 0,60 m³/h/m²/an. Ce test Blower Door vérifie la qualité de mise en œuvre et conditionne l’obtention du certificat de conformité. Je recommande une attention particulière aux points singuliers : jonctions murs-planchers, percements et menuiseries extérieures.

Coefficients pour les menuiseries extérieures

Les menuiseries extérieures doivent respecter des critères techniques précis qui impactent directement la performance énergétique globale. Le coefficient Ug, inférieur à 0,7, mesure les déperditions thermiques du vitrage seul. Plus ce chiffre diminue, meilleures sont les performances d’isolation du vitrage.

Le coefficient Uw ne doit pas dépasser 0,8 W/m² et évalue la performance de la fenêtre complète, cadre inclus. Le facteur solaire Sw de 0,5 détermine la quantité de chaleur solaire transmise à l’intérieur, équilibrant apports solaires et surchauffe estivale.

Intérieur moderne avec vue sur un jardin paisible

Matériaux privilégiés et équipements conformes à la RE2020

Matériaux biosourcés et leur impact carbone

Les matériaux biosourcés prennent une place centrale dans la stratégie de décarbonation des bâtiments neufs. Le bois a pour particularité sa capacité unique de stockage de CO2 dans ses fibres, créant un bilan carbone négatif lors de sa mise en œuvre. Le chanvre, la paille et l’ouate de cellulose offrent des alternatives performantes aux isolants traditionnels.

La laine de bois égale désormais les performances de la laine de verre ou de roche, tout en présentant un bilan environnemental favorable. Le béton de chanvre, les textiles recyclés et les balles de céréales complètent cette palette de solutions durables. Ces matériaux contribuent directement à l’amélioration du coefficient IC construction. Si vous avez un doute, appuyez-vous sur « entraxes lambourdes interdits : repères », avec synthèse des options et cas d’usage.

Le nouveau label Bâtiment Biosourcé 2024 révise ses exigences en intégrant l’indicateur Stock C de la RE2020. Les niveaux 2 et 3 imposent désormais des isolants biosourcés obligatoires, renforçant la mesure du carbone biogénique dans les projets de construction.

Systèmes énergétiques conformes et interdits

Les pompes à chaleur dominent les solutions de chauffage privilégiées par la nouvelle réglementation environnementale. Le chauffage biomasse, les poêles à granulés et les radiateurs électriques économes complètent cette liste. Les systèmes solaires thermiques et photovoltaïques en autoconsommation bénéficient d’une valorisation particulière dans les calculs.

ÉquipementStatut RE2020Évolution 2025
Pompe à chaleurPrivilégiéMaintien
Chaudière gaz seuleInterdit logement neufTVA 20%
Système hybrideAutorisé si conformeMaintien

L’interdiction des logements neufs chauffés exclusivement au gaz marque une rupture majeure. Dès 2025, la TVA sur les chaudières gaz passe de 5,5% à 20%, accélérant la transition vers des solutions décarbonées. Les chaudières hybrides restent autorisées si elles respectent les exigences carbone globales.

Extensions et évolutions réglementaires 2025-2026

Depuis janvier 2023, la RE2020 s’étend aux constructions et extensions de petites surfaces inférieures à 50 mètres carrés. Les extensions de moins de 100 mètres carrés, auparavant en RT2012, basculent également sous cette nouvelle réglementation. Cette extension progressive témoigne de la volonté de généraliser les exigences environnementales.

  1. Constructions neuves inférieures à 50m² : RE2020 obligatoire
  2. Extensions inférieures à 100m² : passage en RE2020
  3. Exceptions : extensions 150m² ET 30% surface existante restent en RT2012

Pour clarifier le sujet, complétez avec « permis construire pratique », avec critères de choix et actions clés.

Un décret prévu pour l’été 2025 étendra la réglementation environnementale aux bâtiments tertiaires dès janvier 2026. Hôtels, restaurants, commerces, établissements de santé et bâtiments industriels devront respecter ces nouvelles exigences pour leurs permis de construire.

Objectif BEPOS et certifications complémentaires

La RE2020 vise la construction de bâtiments à énergie positive (BEPOS) qui génèrent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Un bâtiment passif atteint l’équilibre avec moins de 15 kWh par mètre carré et par an pour le chauffage. Le bâtiment positif dépasse cet objectif avec un bilan énergétique négatif, seule la production photovoltaïque autoconsommée étant comptabilisée.

Le label Passivhaus allemand propose des critères complémentaires indépendants de la réglementation française. Il exige un besoin chaleur maximal de 15 kWh par mètre carré et par an, un test Blower Door n50 maximal de 0,6 h-1 et une consommation d’énergie primaire plafonnée à 120 kWh par mètre carré et par an.

Les dispositifs d’aide évoluent en 2025 avec le maintien de MaPrimeRénov’ à budget constant et l’élargissement du PTZ à toute la France. En revanche, le Fonds vert voit son budget réduit de 2,5 milliards à 1 milliard d’euros, tandis que les crédits logement social demeurent stables malgré le maintien de la réduction de loyer de solidarité.

Les méthodes de calcul RE2020 s’articulent autour de deux phases distinctes qui déterminent la conformité réglementaire. La première phase évalue la sobriété énergétique sur une année complète avec les coefficients Bbio, Cep nr et Cep. La seconde phase mesure l’impact carbone sur 50 ans, durée de vie estimée du bâtiment, intégrant les indicateurs Icénergie, Icconstruction et Icbâtiment.

Les études RE2020 nécessitent l’utilisation du moteur de calcul réglementé par le CSTB et de logiciels certifiés comme ClimaWin ou PHPP pour le passif. Les attestations Bbio accompagnent obligatoirement le dépôt de permis de construire, tandis que les attestations de conformité valident la livraison du bâtiment.

Cette approche bicéphale permet d’optimiser simultanément les performances énergétiques et l’empreinte carbone des constructions neuves. Je constate que cette méthode pousse les concepteurs vers une vision globale intégrant choix architecturaux, matériaux et équipements dès la conception.

L’évolution vers 2026 confirme l’ambition française de décarbonation du secteur du bâtiment. Les seuils carbone continueront leur trajectoire descendante avec 475 kgCO2eq/m²/an pour 2028-2030, puis 415 kgCO2eq/m²/an à partir de 2031. Cette progression programmée offre aux professionnels une visibilité pour adapter leurs pratiques.

  • Anticipation nécessaire : les filières matériaux biosourcés doivent se structurer
  • Formation des professionnels : architectes et bureaux d’études s’adaptent aux nouveaux calculs
  • Innovation technique : développement de solutions performantes et décarbonées

Les labels complémentaires comme E+C- évoluent également pour accompagner cette transition. Le niveau E3C1 préfigure les futures exigences RE2030, encourageant les acteurs volontaires à dépasser les minima réglementaires. Ces certifications valorisent les projets exemplaires sur le marché immobilier.

La réussite de cette transition énergétique repose sur l’appropriation de ces nouvelles exigences par tous les acteurs de la construction. Propriétaires, architectes, bureaux d’études et entreprises doivent collaborer pour optimiser chaque projet selon les critères RE2020 actualisés pour 2026.

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